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Le ferroutage n’assure aujourd’hui qu’une partie infime du trafic de marchandises en Europe. Voir Le ferroutage en Europe
La Suisse, souvent citée en exemple, ne fait transiter que 3% [1]de son fret transalpin par les 2 routes roulantes existantes. Et malgré de grosses subventions fédérales [2]seule 66% de la capacité offerte est utilisée.
Pourquoi le ferroutage qui a fait ses preuves techniquement [3] ne s’est-il pas plus développé en Suisse et dans les autres pays européens ? Quels sont les obstacles ou les freins à son développement ?
Terminologie : lire l’article Les offres de transport ferroviaire
Pour débattre : A quelles conditions le ferroutage peut-il être une alternative au transport routier ?
Comme toute activité économique, le ferroutage ne peut fonctionner que s’il existe une offre et une demande. L’offre est actuellement très limitée, mais là où elle existe, la demande n’est pas forcément au rendez-vous.
Pourquoi la demande n’augmente-t-elle pas là où l’offre existe ?
La fiabilité est insuffisante
- Nombreux retards, dûs à la vétusté du matériel, à la priorité donnée aux trains de voyageurs
Les chauffeurs routiers n’aiment pas le ferroutage
- Rien n’a été prévu dans les trains pour le confort des chauffeurs. [4]
(4/4/2004 ) Insuffisance des sillons de nuit (F de Kemmeter)
(4/4/2004 ) Insuffisance des sillons de nuit (F de Kemmeter)
Le prix demandé n’est-il pas trop élevé ?
Qui a des données ?
Le ferroutage fait-il gagner en temps de transport ?
- Perte de temps aux frontières (l’interopérabilité totale des réseaux, des systèmes et des hommes reste un objectif très lointain)
- La réglementation des temps de conduite peut faire gagner du temps si le temps de repos coincide avec le trajet ferroviaire
Pourquoi l’offre de ferroutage se met-elle en place si lentement ?
L’offre actuelle est peu employée. Cela n’incite pas à mettre en place de nouvelles capacités
(06/08/2003) Le ferroutage est cher (Assoc APSAB) et ne peut être compétitif qu’au prix de subventions
- (4/4/2004 ) Les petites roues utilisées en Suisse et en Autriche s’usent et usent davantage la voie (F de Kemmeter)
Il faut investir lourdement :
- Adaptation du gabarit des tunnels ou ponts existants
- Adaptation des voies existantes
- Terminaux d’embarquement et de débarquement
- (06/08/2003) Nouvelles voies quand les voies existantes sont saturées (proximité des grandes agglomérations, (Assoc APSAB) tunnels)
- Locomotives bi ou tricourant pour le passage de certaines frontières
Certaines sociétés nationales de chemin de fer opposent une grande inertie
Messages
13 novembre 2002, 17:51, par Facilitateur
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5 mars 2003, 19:14, par philippe roux
Pour alimenter la reflexion , ci joint quelques considérations générales sur les techniques de transport combiné rail-route et problématique de l’autoroute ferroviaire
Le ferroutage englobe plusieurs plusieurs techniques, combinant deux modes de transport différent, en l’occurrence ici la route et le rail
Parmi les principales, on peut citer :
a) Le bimodal « pur » (système Road-Railer américain) : on utilise un boggie isolé et le châssis du semi remorque se substitue a celui du wagon par un système de blocage au niveau des essieux. C’est un système qui présente de multiples avantages, en particulier sa simplicité. Néanmoins, on doit utiliser des remorques routières spéciales dont la structure a été renforcée Cette technique est répandue aux Etats Unis mais elle n’a pas percé commercialement chez nous pour des raisons que je saurais que mal vous expliquer
b) les wagons poches (de type « Novatrans ») où à l’aide de portiques spéciaux, on soulève la remorque complète que l’on met ensuite sur des wagons poches
Les remorques routières spéciales sont chargés sur des wagons spéciaux par des appareils par des engins de levage spécifiques .Il en résulte des coûts élevés qui brident le développement du système
c) les caisses mobiles ou containers de dimensions standardisées, transportables aussi bien sur bateau, camions que wagons .Cette technique est usuellement appelée transport combiné
Le transport combiné est largement déficitaire et partiellement subventionné. Les fortes contraintes du transport combiné (équipements spéciaux , manutention ..) n’offrent qu’une très modeste rémunération à la SNCF , les prix devant s’aligner sur ceux de la route , après avoir inclus les frais d’approche des terminaux et les frais de transbordement
Reste donc a examiner la technique d’autoroute ferroviaire , où les camions complets sont transportés sur wagons spéciaux A l’exception du tunnel sous la Manche ,cette technique n’a pas franchi le stade commercial en France ( à l’inverse de la Suisse ,l’Autriche ,Allemagne ) . En effet, une expérimentation est en cours Les premiers services commerciaux, auront lieu à travers les Alpes entre Aiton (France) et Orbassano (Italie) mais il ne traiteront qu’un très faible volume au départ, cette première phase servant essentiellement à tester le système
L’’autoroute ferroviaire (AF ) est donc un concept nouveau , tant au niveau commercial que technique et qui répond à une demande politique forte de rééquilibrage de la route vers le rail
L’ AF diffère sensiblement du fret classique ferroviaire pour les raisons suivantes :
On pourrait presque dire que l’AF doit être plus proche commercialement d’un train de voyageurs (chauffeurs) circulant avec leurs marchandises (= camions) qu’un train de fret.
Enfin et surtout, bien que très médiatisée, l’AF ne doit pas être perçue comme la solution miracle En effet
Mettre des camions entiers sur les trains est peu efficace car on augmente considérablement le poids mort Pour 16 à 17 tonnes de charge réellement utile, on va utiliser remorque, tracteur, wagon et la quote-part de la ou les locomotive(s) A noter au passage que le ratio de productivité (= tonne remorquée /tonne de marchandises) est de 2.6 pour le fer et de 1.76 pour la route Ce ratio risque de se dégrader encore jusqu’à 3 à 4 avec la technique AF
,
Dans les deux cas, on charge des camions « normaux « (sous réserve du gabarit ferroviaire)
,voire même des remorques seules , sur es wagons spéciaux Mais cela implique , si on veut monter en puissance d’engager des travaux de mise au gabarit des tunnels existants sur les itinéraires concernés : c’est précisément le cas avec le tunnel du Fréjus dans les Alpes
Après cette « douche froide »sur l’AF, que peut on faire ?
Cette option est possible et réalisable, mais il faut une conviction, une détermination et une volonté politique forte
C’est certainement aussi un choix de société pour nous et nos enfants
Faut il continuer vers une société du "tout-bagnole" et "tout-camion" ?
A VOUS DE CHOISIR !!
Bien cordialement
6 août 2003, 09:31, par Association APSAB
Aujourd’hui le ferroutage notament Lyon Turin ne progresse pas à cause de son cout trop élevé. D’autre part tel qe le projet est aujourd’hui prévu entre St andré Le Gaz (38) Et Saint Béron (73) il emprunterait une ligne éxistante et dédiée au TER qui est en forte augmentation de trafic à cause de la forte augmentation de la population. C’est pourquoi les multiples retards ayant donnés lieu à de multiples manifestations de la part des usagers se trouveraient encore augmentés. D’ou l’association APSAB concerné par se sillon de la ligne demande pour le ferroutage LYON TURIN qu’ une ligne nouvelle ligne soit créée : Mais attention à l’augmentation des couts.
Pour en savoir plus : Site de l’association http://ferroutage.chez.tiscali.fr
Voir en ligne : Problèmes liés au ferroutage Lyon Turin
19 mai 2004, 16:56
synthèse très interessante
sauf "A noter au passage que le ratio de productivité (= tonne remorquée /tonne de marchandises) est de 2.6 pour le fer et de 1.76 pour la route Ce ratio risque de se dégrader encore jusqu’à 3 à 4 avec la technique AF "
la massification ,et donc une exploitation orientée clients avec traçabilité en continu et fiabilité des délais.
l’intégration des "coûts externes"du routier en taxes et péages divers pour financer la mise à niveau du rail.
ce ratio ne me semble pas pertinent pour le fer, alors qu’il l’est pour la route, car l’énergie consommée dans le transport pa rail est marginale, donc le "poids mort" est négligeable.
Le ferroviaire n’a pratiquement, contrairement à la route, que des
coûts fixes.
La rentabilisation du rail exige donc :
Mais pour cela il faut surtout courage politique....
20 mai 2004, 10:36, par facilitateur
Voir également sur ce point : Conteneurs contre ferroutage : la vérité des poids
7 mars 2004, 19:22, par MARCHAT
Bonjour, je suis nouveau sur le site, et je trouve le concept intéressant
Le ferroutage cumule le désavantage d’immobiliser le camion et le chauffeur, lequel se fatigue quand même. S’ajoutent à cela 2 transbordements de plus, pour un gain de temps qui reste à prouver et des investissements d’infrastructure considérables.
C’est un peu comme si, pour envoyer un costume par la poste, on vous obligait à rester dedans, en créant un système de restauration et de transbordements pour vous accompagner.
20 mars 2004, 08:55, par jean-charles
Tout est relatif, disait Einstein ! Si le chauffeur et le camion sont bien immobiles par rapport au train, celui-ci est tout de même censé rouler !
Mais comme vous le pointez bien, le succès ou l’échec du ferroutage dépend de sa compétitivité. Quel avantage pour un transporteur à l’utiliser ? Même subventionnées, les lignes existantes ont du mal à attirer des clients.
4 avril 2004, 14:44, par F DE KEMMETER
Cela fait 15 ans que l’on lit la même chose. Le ferroutage, qui voudrait emmené camions ET chauffeurs, se heurte au problèmes du gabarit des lignes. Les petites roues utilisées en Suisse et Autriche s’usent rapidement, et usent davantage la voie, ce dont la RFF ne veut à aucun prix. Les dévers en courbe à la SNCF posent aussi problèmes.Enfin, l’incapacité de RFF de produire un sillon convenable, de préférence de nuit pour arrivée au petit matin n’arrange pas les choses, loin s’en faut. Faut-il rappeler l’exigence des industriels à être livrés tôt matin...
Par ailleurs, le monde routier français demeure très fragmenté : beaucoup de petits indépendants et trop peu de grosses sociétés à l’allemande ou à la hollandaise qui raflent tout, des conceptions culturelles diamétralement opposées qui font toute la différence. L’artisanat n’a pas d’avenir, mais en France cette vérité semble se heurter à un barrage culturel. On voit mal les pouvoirs publics y changer quelque chose.
Au vu des kilos de thèses, documents et communications produites sur le sujet, la solution du transport SANS chauffeur demeure bien la plus pertinente. C’est en fait la crainte majeure des petits indépendants (que devient ma "chère" remorque en Hongrie au volant d’un autre...)
12 juillet 2004, 00:59
Le problème principal du ferroutage n’est pas le prix, mais le temps mis sur une même distance.
Par exemple, une marchandise enlevée de Mulhouse le soir vers 16-18h peut être dans le lendemain livrée du coté de Milan voire plus au Sud. Avec le ferroutage, elle arrivera le sur-lendemain ou plus tard. Tant que les temps ne seront pas identiques voire meilleurs pour le ferroutage, celui-ci n’arrivera pas à s’imposer. A moins d’être notablement moins cher, auquel cas il captera la partie du traffic dont la durée n’est pas prioritaire. Hors avec les stocks zéro, tout le trffic doit partir au dernier moment, pour arriver juste en temps. Cela le ferroutage actuel n’en est pas capable.
17 juillet 2004, 18:19, par Le facilitateur
Vous devez confondre le ferroutage, qui consiste à faire monter des camions entiers dans les trains, avec le combiné non accompagné, où seule la charge (conteneur) est transportée par rail. Voir Les offres de transport ferroviaire : classique et combiné.
Le ferroutage est en effet assez compétitif en termes de temps. Pour la relation que vous prenez en exemple, le trajet est de l’ordre de 8 heures (voir horaires sur le site de l’opérateur de ferroutage Hupac), soit du même ordre de grandeur que par la route. L’avantage est que le chauffeur dort dans le train et que ce n’est pas décompté comme temps de conduite.
Ceci êtant dit, vous avez absolument raison : pour emporter l’adhésion, le ferroutage doit présenter des avantage compétitifs.