Débat : participez au forum situé au bas de cette page "Répondre à cet article". Si votre contribution apporte de nouveaux éléments ou vient contredire un point de la synthèse provisoire qui suit, le facilitateur de cet hyperdébat l'intégrera très prochainement. Indiquez toujours la source de vos informations.
La réponse à la question posée est : Non, les alternatives ferroviaires au transport routier ne sont pas véritablement viables actuellement.
le combiné non accompagné (conteneurs) vivote, du moins en France, à cause de son manque de fiabilité et de compétitivité. L’activité est déficitaire, malgré les subventions.
le ferroutage (autoroute ferroviaire) est encore inexistant en France, si l’on excepte Eurotunnel et l’expérimentation de la Maurienne et peine à attirer les clients en Suisse après 20 ans d’existence, là encore malgré les subventions.
Face à ce constat, il y a plusieurs approches différentes :
Une approche technocratique, qui tend à privilégier les conteneurs sur les longues distances et à limiter le champ d’application du ferroutage au passage d’obstacles naturels (Eurotunnel et Modalohr Express en Maurienne). Leur principal argument est qu’il est ridicule de transporter le poids des camions.
Une approche client, qui privilégie le ferroutage, seul à même de séduire les donneurs d’ordre en conservant la rapidité et la flexibilité du transport routier. Deux projets de ferroutage, tous 2 initiés par des transporteurs routiers dans le cadre de l’ouverture du fret à la concurrence, sont actuellement en préparation (Roos-Rail sur Toul-Rivesaltes et TLF Equilibrium sur Lyon-Turin). Cette approche n’exclut pas les conteneurs pour les longues distances, ainsi que pour les navettes portuaires.
Malgré une volonté politique affichée de renverser la tendance au déclin du fret ferroviaire, les raisons mêmes de ce déclin n’incitent guère les pouvoirs publics à investir massivement dans de nouvelles infrastructures ferroviaires. De ce fait ils ont tendance à limiter leur ambition en termes d’objectifs de part de marché du rail pour les décennies à venir.
Messages
13 mars 2003, 17:14, par Facilitateur
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3 août 2004, 17:07, par DSK
génial !
21 décembre 2004, 11:38, par llecuyer
Il y a des questions à mon avis essentielles qui n’apparaissent pas dans votre synthèse :
1. Sous quelles conditions le transport sur rail est-il moins porteur de risques et de nuisances que le transport routier ?
2. Quels sont les transports sur rails les mieux adaptés en fonction des grands types de contexte (par contexte j’entends un scénario type de transport : par ex, transport conteneur sur 2000 km en plat / ou, franchissement de montagne..etc).
3. Quelle est la position de l’opinion publique sur ce sujet ?
Merci !
23 décembre 2004, 13:00, par Facilitateur
En réponse à vos interrogations :
1. Ce point n’est pas repris en synthèse car il n’a pas fait l’objet de débat sur ce site. Je suis parti du principe largement admis que le train était plus sûr que la route. Pour l’aspect environnement, les avantages prêtés au ferroviaire par rapport au transport routier sont certes discutables, mais cela renvoie au débat sur le nucléaire dans lequel je n’ai pas voulu rentrer dans ce cadre.
2. Il me semble que la synthèse met bien en évidence la problématique de la distance. Pour aller plus loin, voir le débat Ferroutage et conteneurs : concurrents ou complémentaires ?
3. Le rôle de ce site de débat n’est pas de tendre un miroir à l’opinion publique, mais de faire se confronter des points de vue argumentés.
Cela êtant, mon impression est que l’opinion dans sa grande majorité s’inquiète de la prolifération des camions, car les gens peuvent la constater quotidiennement sur les routes et autoroutes. Seuls les riverains de projets ferroviaires émettent des critiques envers une politique de promotion du rail ...