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Sur quels domaines faire porter la décroissance ?
Faut-il se limiter aux produits qui consomment des ressources non renouvelables ou polluantes ?
Faut-il aller au delà ?
Inversement, quels secteurs peuvent ou doivent continuer à croître ?
Deux domaines sont prioritaires : 1. Améliorer la productivité des matières premières et en particulier de l’eau. 2. Diminuer les émissions de CO2 de moitié d’ici à 2050. Lester Brown - Earth Policy Institute - 30/01/2005
Non, il faut accroître l’efficience économique en réduisant l’utilisation de l’énergie et des matières premières d’un facteur 4 Ernst Ulrich von Weiszäcker - Facteur 4 - Editions Terre Vivante 1997
"Le choix des mots est important. Le mot croissance est dynamique. Le mot décroissance est un frein. Qui donc accepte d’être freiné ? Pour ma part, je préfère les mots sans connotation de privations à endurer. La croissance de la recherche scientifique, la croissance de l’agriculture biologique, et des commerces de proximité... voilà des exemples de croissance à concrétiser." Hubert Reeves - Le Monde - 01/08/2006
Il faut "une décroissance de la consommation des plus riches. Cette perspective n’a rien de sombre, à condition qu’elle soit accompagnée d’un développement des activités qui ne détruisent pas les richesses de la planète, notamment toutes celles générées par les rencontres entre humains" Albet Jacquard, Mon utopie, Stock - 30/08/2006
Pas question de régresser en recherche, en activités, en loisirs (...) Stop au gigantisme et à la démesure (...) On n’entasse plus, on aménage. Serjou - 6/11/2006
Il faut freiner la consommation d’espace et d’énergie. Serjou - 7/11/06
"Il faut rechercher une baisse drastique des consommations matérielles qui pourrait être compensée par une croissance de la consommation des biens immatériels" Jean-Paul Baquiast - 9/12/2006
Il faudra une croissance de l’agriculture biologique et une décroissance des engrais (...), une croissance des services publics et une décroissance des barres dans les cités (...), une décroissance des supermarchés et une croissance des jardins ouvriers" Jean-Paul Besset - Télérama - 28/02/2007)
"Je ne crois pas à l’idée de la décroissance. Je crois que c’est une autre croissance qu’il faut inventer, qui s’accompagne d’une décroissance des gaspillages (...) " Alain Juppé - 17/1/2007
"Le développement doit être sobre, c’est-à-dire offrir moins de produits et davantage de services." Corinne Lepage - 22/08/2008
Messages
28 novembre 2004, 08:36, par Eric Lombard
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29 novembre 2004, 18:40, par Cyril Demaria - Auteur de "Développement durable et finance" (Maxima, (...)
Le meilleur exemple d’un risque à "gérer la décroissance" est le rapport du Club de Rome en 1970 qui préconisait une "croissance 0" sous prétexte que les réserves d’énergie non renouvelables (en particulier le pétrole) seraient épuisées très rapidement, qui a prouvé son inanité car le progrès technique a permis des explorations en profondeur, une meilleure exploitation des nappes actuelles et une meilleure utilisation de l’énergie produite à partir de sources fossiles.
Les "innovations disruptives" rendent particulièrement délicates les arbitrages intergénérationnels en matière de politique énergétique, par exemple.
Voir en ligne : Décroissance, croissance 0 et arbitrage intergénérationnel
3 janvier 2005, 15:32, par Bernard Levasseur
Il faut distinguer le rapport Meadow publié par le Club de Rome des exploitations simplificatrices qui en ont été faites. Que le progrès technique ait permis jusqu’ici de poursuivre la croissance n’est pas la preuve que les mises en gardes de ce rapport sont vaines et que la croissance peut être indéfiniment poursuivie ! C’est ce dernier argument qui serait d’une complète "inanité" !
Voir en ligne : Qu’y a-t-il donc dans le "Rapport du Club de Rome" ?
10 novembre 2006, 11:50, par Serjou
REDUIRE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ?
Réduire l’hyperactivité économique, sûrement.
« Repenser » l’activité économique, pour la guérir de sa boulimie d’énergie, de son anorexie en ressources humaines. Rétablir l’équilibre du métabolisme.
Comment ? En revenant à la priorité aux besoins fondamentaux, mais en utilisant autant que possible les moyens d’aujourd’hui, du moins ceux qui peuvent s’adapter à ces objectifs.
11 novembre 2006, 10:31, par Serjou
Jadis et naguère, l’activité économique s’est étendue, diversifiée, intensifiée, sans autres limitations que celles imposées par les traditions culturelles.
Maintenant, on se rend compte que la consommation de ressources et l’accumulation de déchets peuvent nous contraindre à terme à une régression dont nous avons du mal à prendre la mesure.
Nous avons donc intérêt à devancer cette échéance pour conserver la possibilité de choisir la solution la mieux adaptée. Donc à adopter des critères pour réduire la consommation et la pollution.
Des analyses ont commencé pour évaluer, dans les activités de service, industrielles, domestiques, le rapport entre les bénéfices escomptés et les moyens mis en oeuvre, et on s’aperçoit que cela remet en cause l’organisation collective à toutes les échelles : locale, nationale, mondiale, en fonction du mode de vie.
C’est donc en concertation à tous ces échelons qu’on devrait s’appliquer à réduire les excès de consommation et de production, ce qui n’implique pas nécessairement de réduire l’activité économique mais de la recadrer sur de nouveaux objectifs.
Si cela entraîne - vraisemblablement - la restriction, et même l’abandon, de certains domaines ou secteurs, cela promet sans doute d’en développer d’autres, peut-être d’en créer de nouveaux.