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La décroissance implique nécéssairement une baisse de la consommation. Comment y parvenir sans attendre une crise environnementale grave ou une prise de conscience généralisée des consommateurs ?
Mesures incitatives :
Accroître la fiscalité verte afin que les prix reflètent les coûts pour l’environnement. Lester Brown - Earth Policy Institute - 30/01/2005
Il faut en finir avec le mésusage. Opter pour un système de prix dépendant de l’usage ou de la quantité consommée. Pourquoi payer le même prix le m3 d’eau pour le ménage et pour sa piscine ? Paul Ariès, Le mésusage, essai sur l’hypercapitalisme - 18/01/2007
Exiger l’étiquetage des produits selon leur empreinte écologique Anonyme - 03/08/2006
"Substituer à la vente d’un bien la vente de la fonction d’usage". Exemple : le partage des voitures Dominique Bourg, Stratégies pour une croissance non catastrophique -Le Monde - 22/10/2007
Mesures coercitives :
Réorienter autoritairement la production. Il y a des précédents :
A l’entrée en guerre des Etats Unis en 1941, Roosevelt a interdit la vente de voitures particulières dans tout le pays pendant 9 mois. Lester Brown - Earth Policy Institute - 30/01/2005
Au début des années 1940, le gouvernement britannique a réduit fortement la consommation en orchestrant une vaste campagne de propagande associée à un système de rationnement et de taxation des produits de luxe. Andrew Simms, Ecological debt - 06/2005
Réduire la population mondiale. Anonyme - 28/02/2006 *** Voir aussi : "Le rapport Lugano", de Susan George (Editions de l’aube 2000)
Limiter le droit de propriété, pour signifier que les fruits de la terre sont à tout le monde et n’appartiennent à personne Anonyme - 3/06/2007
Limiter la richesse des riches qui assoient leurs privilèges et leur pouvoir sur le système actuel de croissance Anonyme - 16/07/07 *** Voir aussi : "Comment les riches détruisent la planète" d’Hervé Kempf (Seuil 2007)
Point de vue :
"Notre mode de croissance est de nature toxicomane, il vient compenser des éléments de mal-être dans la société. Mais on ne peut se contenter de dire que pour des raisons de nécessité écologique, il faut organiser un sevrage. Si l’on ne propose pas de solutions positives, notre société sera comme un toxicomane qui préfèrera garder sa toxicomanie, quitte à en crever, plutôt que d’accepter la cure. C’est pourquoi il est essentiel de travailler autant sur l’espérance et le désir que sur la lucidité et l’alerte."
Patrick Viveret, Sortir du monde de l’avoir - Le Monde - 30/05/2007
Messages
28 novembre 2004, 08:34, par Eric Lombard
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28 février 2006, 13:45
pour faire baisser la consommation il suffit de faire baisser le nombre de consommateurs (merci Lapalisse)
rien n est plus urgent que de penser une politique demographique mondiale, dont le but a long terme serait de diviser par deux la population,plus on tardera a la faire plus ce sera douloureux,et comme toujours les plus faibles seront les plus exposes
2 novembre 2006, 20:58, par pebayart
Une des solutions que je propose serait déja de changer de mode de production, de passer d’une production à la chaine à une production à la demande.
Ça éviterait déja toute les pertes pour non vente des produits, notament plastique, bois, ....
Côté énergie, rien de plus simple, il suffit d’appliquer (de banaliser) les inventions de Tesla (c’est le gars qui a inventer le courant tri-phasé, celui dont on se sert tous les jours, qui reste une personne inconnue, bizarre non ?)dont le projet était de donné l’électricité gratuite à tous le monde, ces financements ont été coupé lorsque l’on c’est asperçu de la non-lucrativité du projet. Sa vaudrait peut-être le coup maintenant, malgré le joug pétrolier.
Pour que les individu consomment "mieux" il suffit de les éduquer pour.
Amicalement.
6 décembre 2006, 08:35
De plus en plus , en ville , les portes des magasins restent ouvertes,pour réchauffer la rue l’hiver ou pour la climatiser l’été ????La question est posée.La campagne actuelle pour éteindre son ordinateur à la fin de l’utilisation ou pour éteindre la lumière chaque fois que l’on sort d’une pièce est nécessaire mais sûrement pas suffisante pour faire des économies et changer les habitudes des particuliers qui voient avec effroi les énormes gaspillages des administrations ou des commerces ;arrêtez de nous culpabiliser,nous les petits !!!
3 juin 2007, 02:50
en plafonnant la richesse l’effet escompté, serait de ralentir la course à la carotte.
en limitant les primes de départ des administrateurs qui frisent l’insulte.
en votant pour des politiciens responsables et en plaçant des personnes compétentes aux postes névralgiques de notre société sans que ce soit des retours d’ascenseur.
En misant sur le collectif plutot que l’individuel.
en limitant le droit de propriété, avec le souci de conscientiser que les ressources naturelles ne sont pas toutes renouvelables , que les fruits de la terre sont à tout le monde mais qu’elle n’appartient à personne.
En gérant la décroissance, en parlant de plus en plus de simplicité volontaire,en combattant l’égoisme, la faim, la misère,en reonnaissance que le droit au logement est aussi un droit fondamental.
16 juillet 2007, 10:23
Dans les sociètés riches (matériellement parlant), les riches sont au pouvoir. La richesse de la plupart s’appuie sur le système fou de la croissance infinie appuyée sur la socièté consummériste que, je crois, nous condamnons tous ici. Très logiquement les gens coupent rarement eux-même la branche sur laquelle ils sont assis. Ces grosses fortunes (nantis pour beaucoup) cherchent donc dans la grande majorité des cas à consolider leurs assises ; ils utilisent pour cela leur richesse pour protéger, développer et imposer le système actuel.
Question : quelle est la solution pour éviter cela ?
Réponse évidente : limiter leurs richesses
Richesse limitée implique pouvoir des industriels restreint implique regain du pouvoir politique.
A partir de là, il est envisageable de faire changer les choses ou du moins d’espèrer que la logique actuelle de consommation ne soit pas entretenue.
28 juillet 2007, 23:39, par Elpiaf
Je frémis à lire "faire baisser la population mondiale". Ceci me semble signifier obligatoirement la guerre, la famine, la maladie, la soif, toutes horreurs qu’au mieux on laisse faire et qu’au pire on suscite. Je préfère quand on parle de contrôle de la natalité. L’amélioration des conditions de vie dans les pays dits "émergents" augmente, et c’est heureux, l’espérance de vie. Seulement, là ou l’on faisait six enfants pour espérer en voir survivre trois, il en survit aujourd’hui...Six. Ce qui fait le double d’enfants.
La difficulté est de convaincre les populations en question d’abandonner cette politique de natalité traditionnelle. Nous savons comme chacun est attaché a ses traditions, fussent-elles cruelles ou inutiles. Voir la politique de "l’enfant unique" en Chine.
Dès lors, la solution serait-elle d’encourager (et comment ?) une solution "à l’européenne", avec contraception, choix de la grossesse, liberté sexuelle ?
Voila qui risque de faire grincer des dents chez les défenseurs des traditions ci-dessus évoquées. Et pas seulement parce que ce seraient de vilains rétrogrades : ils seraient en effet fondés à dire :
"Vous, Européens et Américains, vous avez tout râclé, tout bousillé, en nous pressant joyeusement le citron par ailleurs, et maintenant vous venez nous donner des leçons ? "
24 janvier 2008, 12:35, par emmanuel
On voit souvent qu’il faut éviter les produits inutiles...voilà un vrai levier pour limiter la consommation de produits, et donc au final d’énergie ; et pourquoi pas contribuer à modifier notre modèle économique inepte !
Qu’est-ce qu’un produit inutile ? Un produit peut être utile pour toi et pas pour moi !
En plus, ce n’est pas vraiment une question d’utilité ou d’inutilité absolue ; mais plutôt relative, en le comparant par rapport à un autre produit par exemple. Là on peut se rendre compte qu’il est moins utile !
Et comment éviter qu’il ne soit acheté par quelqu’un qui n’a pas les mêmes informations que moi ?
On peut proposer quelque chose de plus rationnel qu’un simple conseil laconique de fin de liste ! Non ? Ca concerne quand même un grand nombre de choses dans notre société….
Est-ce que les politiques (ceux qui dirigent la cité) ne doivent-ils pas prendre en main ce chantier et par exemple :
a) surtaxer les produits gadget
b) surtaxer (j’imagine bien sûr que cela va à l’encontre des accords de l’OMC...) les produits ayant fait le tour de la terre pour atterrir sur nos étals : cuisses de poulet DOUX venant du Brésil, fleurs de papouasie, etc. ;
c) interdire les importations de jouets (même remarque pour l’OMC) et autres objets inutiles en plastique provenant de Chine ou d’ailleurs (qui souvent sont en plus sont fragiles et pas durables) ;
d) diminuer la TVA (et donc rendre plus attractifs) des produits dont le bilan énergétique et environnement est correct ou meilleur qu’un produit équivalent ;
e) lutter efficacement contre les sociétés qui détournent via les pays du Golfe les interdictions d’exporter des déchets dans les pays du Sud, et qui prouvent par là-même leur désintérêt du développement durable et tout leur cynisme.
On remarquera au passage que le modèle libéral (on fait ce qu’on veut où on veut pour maximiser nos profits), les règles du commerce mondial (OMC), la faiblesse de nos dirigeants et le cynisme des entreprises qui nous emploient sont donc directement responsables de nos modes de consommation excessifs et gaspilleurs….
Pour ceux qui connaissent l’économiste Ricardo, la spécialisation d’un pays dans une production est peut-être une évolution "naturelle", un équilibre possible du commerce entre nations ; mais cela n’est plus forcement responsable sur une planète à l’asphyxie (ni sur le plan des droits humains d’ailleurs).
Conclusion : refuser le dictat du modèle économique actuel qui extériorise tout (la communauté paie les diverses pollutions des entreprises qui gardent leurs bénéfices pour leurs actionnaires), que ce soit pour des produits indispensables (céréales, médicaments, etc.) ou inutiles.
C’est donc aux citoyens et aux politiques de définir ces dernier et de prendre des mesures adaptées pour faire diminuer leur consommation et donc leur production et donc au final réorienter l’économie.
Bref, n’est-il pas temps de donner des orientations claires à une consommation effrénée ?
C’est ça qu’on attend de dirigeants et d’une Union Européenne responsable, pas de dire qu’on peut rien faire...