Document en cours d'élaboration. Dans ce document, nous avons rassemblé, de la manière la plus objective possible, tous les arguments employés par les partisans et les adversaires de l'entrée de la Turquie dans l'UE. Aidez nous à le compléter ou à l'améliorer en utilisant le forum situé au bas de cette page "Répondre à cet article". Le facilitateur de cet hyperdébat intégrera votre contribution très prochainement.
Pour débattre :
La Turquie est-elle réellement laïque ?
La Turquie dans l’U.E : facteur de stabilité ou risques de déséquilibres ?
On peut ranger les arguments en trois grands thèmes, en signalant par un (+) ou un (-) s’il s’agit d’un argument "plutôt pour" ou "plutôt contre" l’entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne :
A). Arguments politiques et géostratégiques
1+ Les Etats européens ont promis depuis les années 60 que la Turquie rentrerait en Europe.
2- La Turquie n’est pas géographiquement en Europe.
3- Il n’y a pas eu de débat démocratique (référendum, vote à l’Assemblée nationale...) sur l’entrée de la Turquie en Europe.
4- Si la Turquie entrait dans l’UE, elle aurait plus de députés européens, par son poids démographique, que la France, et deviendrait le pays-phare de l’Europe dans les décennies proches.
5+ L’entrée de la Turquie donnera une puissance supplémentaire à l’U.E., qui formera un ensemble capable de rivaliser avec les USA ou la Chine.
6+ La Turquie montrera la voie d’un grand pays musulman laïc et son entrée en Europe empêchera "le choc des civilisations".
7+ Dire "non" à la Turquie, c’est favoriser son basculement vers l’extrémisme.
8- L’entrée de la Turquie conduira à des frontières communes avec des pays conflictuels (Irak, Iran, Asie contrale, Syrie...) et risquerait d’entraîner l’UE dans des conflits imprévus (Kurdistan, Chine).
9- L’entrée de la Turquie empêchera le bon contrôle des frontières et permettra aux mafias et aux groupes terroristes de circuler en Europe.
10- L’entrée de la Turquie ouvrira un processus sans fin, avec l’entrée du Maroc, d’Israël, de la Russie etc. et un éclatement de l’Europe (ou sa transformation en simple zone de libre-échange sans projet politique cohérent).
11+ L’Europe sans la Turquie est un ensemble "sous-dimensionné" par rapport aux puissances émergentes comme la Chine et l’Inde.
12- Avant de considérer l’entrée de la Turquie, il faudrait préalablement discuter du projet européen en lui-même : s’agit-il d’une Europe fédérale, ou d’une Europe-puissance ?
13+ A l’heure actuelle (mai-juin 2006), les forces laïques et progressistes se manifestent en Turquie. L’adhésion à l’UE constituerait un réel soutien pour ce mouvement.
B). Arguments économiques et démographiques
1+ L’Europe a besoin du dynamisme démographique de la Turquie (problème des retraites etc.).
2- La Turquie sera économiquement un poids pour l’Europe.
3- L’entrée de la Turquie en Europe permettra la libre-circulation de 100 millions de turcophones en Europe, créant des déséquilibres.
4- L’entrée de la Turquie provoquera des difficultés pour les agriculteurs des autres pays.
5+ Elle implique de nouvelles réserves en ressources naturelles (à définir) et un agrandissement positif des marchés européens.
6+ Chaque fois qu’un pays pauvre et très agricole (Portugal, Grèce...) est entré en Europe, cela a eu des résultats positifs.
7+ La Turquie est un pays à forte croissance depuis quelques années.
C). Arguments culturels
1+ L’Europe est déjà en partie musulmane et a accepté des pays musulmans en son sein (par ex. le Kosovo). Elle ne peut pas considérer l’islam comme "l’altérité".
2+ La Turquie reconnaît le droit des femmes et des minorités, elle a la même notion des Droits de l’Homme que les autres pays européens.
3+ La Turquie fait partie, historiquement, de l’ensemble européen.
4+ L’Europe n’a pas vocation à être un "club chrétien", elle doit être multiculturelle et ouverte à l’islam (essentiellement).
5- A l’heure actuelle, une partie de l’Islam traverse une période de tension avec la modernité et il est problématique d’intégrer dans l’Union 60 millions de musulmans.
6+ La Turquie et l’islam halévy apportent une richesse culturelle et spirituelle remarquable à l’Europe.
7- La Turquie n’est pas réellement laïque, notamment elle continue à faire subir des discriminations aux chrétiens, voire à certains courants musulmans minoritaires
8- La Turquie n’est pas exemplaire sur la question des Droits de l’Homme et de la démocratie (rôle de l’Armée, problème de la torture).
9- La situation des minorités, notamment les kurdes.
10- La différence culturelle est trop importante entre européens et turcs.
11- La Turquie n’a pas reconnu le génocide Arménien.
13+ La Turquie est, dans sa Constitution, plutôt plus laïque que des pays comme l’Irlande ou la Pologne (Elément à vérifier).
14- Les démarches d’adhésion, compte tenu des questions qui restent en suspens, sont trop rapides. Envisager l’entrée de la Turquie d’ici 10 ans est un délai trop court, à l’échelle historique.
Document à compléter. Vos contributions sont les bienvenues
Messages
26 mai 2005, 12:00
Vous dites que la promesse a été faite aux Turcs de les intégrer dans l’ Europe, et ceci déjà dans les années 60... Vous oubliez de rappeler que l’ UE de l’ époque n’était qu’une "communauté économique" ; et la plupart des adversaires de l’ adhésion de la Turquie n’ont rien contre ce type de "partenariat" .
16 février 2006, 17:14, par Emine
De plus, il ne faut pas oublier la situation internationale de l’epoque : guerre froide, affrontements indirects entre URSS et USA, les USA ont lancés une politique de "containment" contre l’avancée du communisme : la turquie etait menacée, pour eviter cela, integration a une organisation alliée : la communauté europeenne (son ancetre)... peut etre est-ce un racourcie, mais je trouve ke cet argument pourrait etre retravaillé^^
27 novembre 2006, 15:50, par éléve du collége jean moulin
c’est vrai je suis d’accord
17 décembre 2006, 09:55, par sandrine
je suis favorable à l’entrée de la turquie en europe,pour moi il est évident que la société occidental a peur de la turquie non pas parce que ce sont des musulmans mais parce que sa implikerait que la turquie est un plus grand pouvoir ke les pays deja existant kome la france ou l’allemagne ou encore le royaume uni !!ils ont peur de ne plus etre les supers puissances européennes !!!!c’est dommage !!pr cela on pourrait peut etre trouver une solution,en effet on pourrait faire voter des réformes attrubuant moins de pouvoirs economiques au nouveau entrant par rapport aux anciens !!je sais pa moi cest une idée !!!
de plus ,moi ,ce ki me chagrine c’est ke l’europe ne laisse pas rentrer la turquie mais ne cesse d’élargir l’union avec la entrée de la roumanie et la bulgarie par exemple ,vous trouvez pas ke c’est une sorte de discrimination !!!!
4 mars 2007, 16:11, par Michel
Ce n’est pas une discrimination car la Roumanie et la Bulgarie sont en Europe, pas la Turquie qui est en Asie Mineure. Et je ne parle pas des différences culturelles...
23 mars 2007, 23:45
les différences culturelles seront efficaces pour l’Europe
10 juin 2007, 01:51, par jilbeer
Bonjour !
Il faut considérer la Turquie avec un esprit d’anticipation. Il est évident que les générations futures auront tout à gagner au rapprochement des peuples...et l’examen du passé ne peut pas nous aider non plus...C’est vrai que les Turcs ont été une réelle menace dans le passé mais le monde d’aujourd’hui n’a plus rien de commun avec notre époque et celui de demain reste à inventer.
Tout d’abord ce sont les milieux d’affaires qui font les guerres ou les paix en fonction de leurs intérêts propres. Que propose-t-on réellement au citoyen européen et au citoyen turc ? Quel projet peut les unir à long terme ? Quelles valeurs morales peuvent emporter leur adhésion ? S’agit-il de les apater, de les séduire ou vraiment de leur proposer un avenir qui effacera les drames du passé ?
Toutefois, il faut être lucide...et considérer le poids de la religion en Turquie.
Quelle est son influence réelle en Turquie et en Europe ? L’Islam interdit aux musulmanes de se marier avec des non musulmans. C’est un réel problème qui a provoqué des drames en Europe...Un état laïc turc sera-t-il prêt à défendre les libertés individuelles : à accepter le choix que tout citoyen européen peut avoir de choisir librement son conjoint ou sa religion ?
A-t-on fait une étude complète sur l’intégration des Turcs en Europe, particulièrement en Allemagne ?
On parle de la Turquie, mais a-t-on pensé à l’Ukraine dont le poids démographique, la superficie et l’économie sont comparables à la Turquie ? Pourquoi ne pas intégrer Israël ?
Pourquoi alors ne pas intégrer la Turquie et l’Ukraine en même temps ?
Pourquoi le président Bush est-il si intéressé à une intégration de la Turquie en Europe ? Nous sommes-nous permis de lui conseiller une intégration du Mexique et du Canada aux Etats-Unis avec 3 langues officielles ? Ce serait d’ailleurs un excellent projet...pour les générations futures....
Quelles langues officielles pour l’Europe élargie de demain ?
La logique de nos dirigeants ( les vrais...les financiers..) n’est pas celle du commun des mortels...et leurs projets ne vont que vers l’accroissement de leur pouvoir politique et financier. Qui sont les vrais décideurs et qui sont les vrais maîtres de ceux qui posent sur les photos du G8...?
On nous demande accessoirement notre avis mais de toute façon ils feront ce qu’ils ont décidé depuis longtemps...
Il n’y a pas de choc de civilisation ; il y a seulement des millions de familles qui ont des préoccupations quotidiennes mais aussi des rêves de bien-être et de bonheur.
Comme nos " élites " ne sont presque plus issues du " peuple ", il y a quelque soucis à se faire...
Restons optimistes et espérons que les peuples apprendront à se connaître et à s’apprécier.
Cordialement
Jilbeer
30 octobre 2007, 21:06, par artyliterature
Non..non....entre la bulgarie, la roumanie et la turquie, c’est normal qu’ils entrent en UE !!! Géographiquement, culturellement, politiquement, ils sont pareils que l’Europe, même plus juste qu’il faut !!.. Alors que la Turquie, elle, et loin de l’europe...
C’est pas parce que je ne les aime pas les turcs.. mais il va falloir à un moment que l’europe disent STOP un jour à l’élargissement... Et puis, tant que on y est, pourquoi pas devenir une Europe dans toute le globe !!! Non, c’est exagérée...LOL :-)
9 décembre 2007, 15:48, par esnad
Voilà je viens de lire tous les arguments de chacun...
Je tiens à dire que la Turquie d’aujourd’hui n’est plus celle d’autrefois !!!
alors oui ils ont une religion différente de la notre mais ils ne sont pas tous à fond dans leur religion...
est-ce que je dois citer des exemples de dégats causés par le christianisme et il n’y a pas si longtemps ?
ce qui me fait rire c’est que vous jugez un peuple sans penser à ce que l’europe a pu faire autrefois...
vous savez que la femme en turquie a obtenue avant nous le droit de vote ?
C’est sûr ils ne vivent pas comme chez nous, et heureusement !!!!
je vous le dis les turcs sont plus ouverts d’esprit que nous européens...
maintenant il est clair que certains points doivent évoluer car dans les écoles on leur fait chanter des chants nationalistes,...
on refuse les chrétiens dans certaines écoles.
bref vous l’aurez remarqué je suis pour leur adhésion...
ils vivent plus à l’européenne que les pays de l’est...
13 décembre 2007, 18:24
non ce n’est pas de la discrimination, la Roumanie et la Bulgarie
sont en Europe géographique ; la Turquie éventuellement 2/10eme.
ce n’est pas de la discrimination !
si il respect également la DDHC on en reparlera :-((.
16 décembre 2007, 14:39
pour que la turquie puisse rentrer dans l’Europe, il faudrait déjà qu’ils en ai réellement envie, et aparement certains sondages montrent que finalement ils ne sont pas très "motivé"...
si l’europe était seulement économique cette candidature n’aurait pas de raison d’être refusé, seulement elle devient de plus en plus politique, et la turquie n’a pas la même politique que "nous". si l’on accepte la turquie dans l’UE, alors pourquoi on n’accepterai pas le maroc ?
6 janvier 2008, 18:30
Moi je suis pour l’entrée de la Turquie dans l’UE !!
Personnellement je pense que ca empêcherait le racisme étant donnée que les Turcs pourraient voyager librement dans l’Europe !!
Et je trouve ca magnifique de pouvoir se mélanger !!
26 février 2008, 15:59, par Suzanne
Je suis tou a fait dacor avec toi !!
10 avril 2009, 11:59, par moustaphakemal
Bonjour à vous tous
La Turquie de Mustapha Kemal Attatürk n’est pas la Turquie de 2009. L’entrée d’une Turquie kémaliste ne serait pas un problème mais qu’en est-il réellement de la Turquie de 2009, là est la question qui demeure complexe et demande une longue réflexion surtout qu’il n’est pas exclu qu’un jour, l’armée reprenne le pouvoir si les fondements mêmes de la laïcité kémaliste sont baffoués. L’Empire Ottoman a fait partie pendant longtemps de l’Europe de façon indirecte, il ne faut pas l’oublier. Si vous faites un référendum, le non l’emportera.
16 novembre 2005, 21:49
52,4 % des importations de la turquie viennent de l’UE
50 % des exportations de la turquie vont vers l’UE
10 millions d’européens sont partis en turquie pour les vacances
Istanbul est l’une des capitales culturelle d’Europe
l’allemagne effectue 1/4 de ses investissements en turquie
16 février 2006, 17:19, par Emine
52,4 % des importations de la turquie viennent de l’UE
> La Turquie sert de debouché au marché europeen
50 % des exportations de la turquie vont vers l’UE
> bis + fournisseur et dependant de l’UE
10 millions d’européens sont partis en turquie pour les vacances
> j’en ai fait parti, c’est un beau pays^^ et les gens y sont accueillants, mais je ne vois pas en koi c’est un argument ? autant sont allés ailleur !
Istanbul est l’une des capitales culturelle d’Europe
> au moyen age peut etre
l’allemagne effectue 1/4 de ses investissements en turquie
> je ne vois pas en koi c’est un argument !
15 septembre 2007, 10:45
de nombreux turques viennent immigrer en europe(principalement en allemangne) car ils veulent fuir leur pays, cela prouve donc que la turquie n’a pas le mm "mode de fonctionnement" que la plupart des pays europées. Il ne faut as se leurer, la turquie ne va pas changer son histoire ou sa culture juste seulementparce qu’elle veut rentrer en Europe.
11 décembre 2005, 13:14, par nico
il me semble important de vous fairer remarquer que dans les "arguments culturels" , au 2+ , vous ne faite aucune allusion au fait que La réalité des réformes déjà effectuées est elle-même mise en doute par des organisations de défense des droits de l’homme qui soulignent que beaucoup a été fait mais que de nombreuses réformes sont peu ou mal appliquées.
Les droits des minorités, l’égalité entre les hommes et les femmes, sont loin d’être assurés.
25 janvier 2007, 22:09, par koray
Comme là si bien dit notre ministre des affaires étrangéres : " Ne jugez pas la Turquie aujourd’hui, Juger là dans 10 ans ! "
Le comportement des pays Européen, est assez contradictoire, D’une part il donne 10 ans a la Turquie pour se réformer et devenir une VRAI Démocratie, et d’un autre coté, un ensemble de pays et un bon nombre d’hommes politique, juge et critique la Turquie d’aujourd’hui ...
Un seul mot d’ordre PATIENCE ... On tirera les leçons, et on critiquera ce qu’il y a critiquer dans 10 ans, en attendant, wait and see :)
29 septembre 2006, 22:03, par Ivan Ivanov
Depuis combien de temps la Turquie s’est imposée en Europe ?
Ce qui revient à demander depuis combien de temps il existe une Turquie d’Europe ! Le résultat de cette Turquie d’Europe provient d’une politique expansionniste avec turquification forcée des populations de ces territoires envahis les armes à la main.
Si l’on prétendait que la Turquie était européenne, on pourrait aussi dire que :
L’Espagne est africaine (Tanger)
La France Sud américaine (Guyane)
Merci d’allonger la liste du ridicule...
31 décembre 2006, 21:24
en tant que française,et guyanaise ,je trouve vos exemples à la limite de la bêtise. Bien que nous,guyanais ne soyons pas sur le sol français,nous nous sentons français. Subir ce genre de remarque peut se révéler très vexant...
27 novembre 2006, 15:49, par éléve du collége jean moulin
je suis pour l’entreé de la turquie et contre car il y a beaucoup de raisons
7 décembre 2006, 18:43
moi je trouve qu’on devrait encore attendre que certaines chose changent.
13 décembre 2006, 19:20, par Stéphanie
Tu te contredis lorsque tu dis dans tes arguments culturels "La Turquie reconnaît le droit des femmes et des minorités, elle a la même notion des Droits de l’Homme que les autres pays européens" puisque plus loin tu expliques "La Turquie n’est pas exemplaire sur la question des Droits de l’Homme et de la démocratie (rôle de l’Armée, problème de la torture)" et "La situation des minorités, notamment les kurdes" ou alors il y a une explication.
10 juin 2007, 06:01
Bonjour,
le texte de l’article énonce un ensemble d’arguments qui, effectivement, peuvent se contredire et donner une vision opposée de la question. En tout cas, je ne suis pas censé y exprimer ma propre opinion.
23 mars 2007, 23:52, par ozlem
"À son apogée militaire, au XVIIe siècle, la puissance ottomane occupait le quart du territoire européen, jusqu’aux portes de Vienne. Plusieurs peuples, les Grecs, les Serbes, les Bulgares, les Albanais, les Roumains et bien d’autres ont vécu en symbiose avec les Turcs durant plusieurs siècles".
Peut-être que l’Europe a peur d’une deuxième domination..
27 mai 2007, 16:26
je ne vois pas pourquoi l’Europe devrait s’étendre du Spitzberg au Cap de Bonne Espérance en passant par le détroit de Béring et l’Euphrate !
Ce n’est pas mépriser ce pays que de ne pas le considérer comme européen !
enfin, à trop vouloir s’élargir, L’europe ne pourra que s’affaiblir, car ce ne sont pas les technocrates en place qui pourront gérer et résoudre ses contradictions.
10 octobre 2007, 18:58
il me semble kil y a eu un référendum
je ne suis ni pour ni contre, on va faire un débat sur ce sujet à l’ecole ces infos vont metre utiles je pense
16 novembre 2007, 16:25, par Del-la-rebelle et kya
Nous sommes des élèves de première ES et nous allons faire un débat sur l’entrée de la Turquie dans l’union européenne. Il semblerait que la plupart des élèves de notre groupe sont contre. :-)
17 décembre 2009, 18:31, par abbygaïl
moi je ne suis pas contre mais je ne comprend pas pourquoi il y a u une majorité de contre dans votrs classe la turquie est un payss comme les autres dacors moi je ne suisp asn on plus pour mais on peut trés bien l’accépté ou la refusé bien sur :-p
6 novembre 2007, 11:49, par Lycéen
Ne vaut-il mieux pas faire une "pause" dans les entrées et exploiter les capacitées européennes quelqu’elles soient avant de risquer de ralentir le projet européen ? Certes trouver des solutions est délicat mais je ne pense pas qu’elles soient dans l’adhésion de nouveaux pays...
5 décembre 2007, 23:08
Le Roi du Maroc l’a dit depuis longtemps :<< le lendemain du jour où la Turquie sera européenne, vous aurez une demande marocaine. >> Cela frôle l’absurdité, alors autant prendre tous les pays du monde pendant q’uon y est ! Depuis quand l’Union européenne est là ? Avons-nous eu de réels problèmes depuis tout ce temps sans la Turquie ? Certes, l’une des capitales culturelles de la Turquie se trouve en Europe, certes cette adhésion ferait grimper notre économie, mais ce pays étant déjà affecté à cause des guerres voisines, ça ne ferait que rechuter leur économie, donc la nôtre. Et on rentrera forcément en contact avec l’ Irak, puisque c’est le majeur pays voisin avec la Turquie. Et les Etats-Unis, y a-t-on penser ? Nos échanges avec ceux-ci sont importants, malgré que nous savons qu’ils nous portent pas au coeur. Donc, si déjà les Etats-Unis sont en guerre avec l’Irak, et que ce pays-ci soit bien impliqué dans l’ Europe si la Turquie nous intègre, les tensions augmenterons obligatoirement entre L’ UE et les EU, ce qui aurait bien entendu 1 portée très dramatique pour nous... nous nous portons bien avec l’Europe, et la Turquie se porte bien avec l’Asie.
26 février 2008, 15:55, par Suzanne
Plusieur pays sont entré dans l’Europe depuis plusieurs années, alors pouquoi pas la Turquie ????
31 décembre 2007, 11:36, par COLPIN Didier
EUROPE ET TURQUIE
Le « Non » au Traité constitutionnelle est encore dans toutes les mémoires. Mais est-ce pour autant l’ « Europe » qui a été ainsi rejetée ? Non, tout le monde en convient ! L’a été une certaine vision, compréhension, conception de l’Europe. Le fameux « sens des mots », trop souvent source d’incompréhension, de confusion …
Et au sein des causes de ce rejet figurent en bonne place la Turquie !
Alors, ce pays, européen ou pas ?
Remarquons que répondre par la positive, reviendrait à admettre que l’Iran et l’Irak ont une frontière commune avec le vieux continent... Tout de même estomaquant…
Décortiquons, autant que faire ce peux en quelques lignes obligatoirement réductrices. Certains mettront en avant le fait que la Turquie est laïque, et que son alphabet est le latin ! Pourquoi donc ne pas l’accepter ?
Notons d’abord que cette position indique que les frontières (ou leurs absences) ne sont pas que géographiques, elles peuvent également être culturelles.
Commençons par les géographiques.
La formule de Gaule est connue : l’Europe s’étend de l’Oural à l’atlantique et s’arrête au Bosphore. Cohérent. Mais, en rapport avec notre question, il y a un « hic »… La Turquie se jette sur des deux rives du Bosphore, et les puissances victorieuses du premier conflit mondial qui ont redessinée, avec un trait de plume parfois malheureux, les frontières ont validé cet existant. Aussi, de quel côté faire pencher la balance ? Et si l’ont prenait tout simplement comme unité de mesure le km2 ? Où en trouvent-on le plus ? En Europe ou en Asie ?
Evident, non…
Frontières culturelles.
Comme « nous », n’est-elle pas laïque, et si l’écriture est un des éléments constituant la culture d’un peuple, comment ne pas mettre en avant son alphabet, latin comme celui que « nous » utilisons ? Effectivement…
Mais tout cela n’est que greffon au devenir incertain… Un risque réel de rejet par la souche existe…
Osons aborder à présent un sujet tabou, un sujet qui fâche, l’origine chrétienne de l’Europe, de ses valeurs, de sa culture ! Pourtant, est-ce plus choquant que de souligner le poids de l’Islam dans la culture des pays arabes ?
A la façon d’une plaque photographique classique qui renvoi une image inversée, la laïcité turque est l’inverse de la notre (occultons le fait que la laïcité française n’est pas la laïcité anglaise etc.…) : L’histoire européenne du XX siècle ne manque pas d’exemples -pensons à l’Espagne de Franco- ou un pouvoir « fort » utilise la puissance de l’armée pour imposer une idéologie religieuse au mépris de la laïcité, alors qu’en Turquie, à partir des années 20, le pouvoir a utilisé la force de l’armée pour imposer la laïcité, au mépris de l’idéologie religieuse dominante… D’ailleurs le mot « laïque » est inconnu du vocabulaire arabe et le terme turc utilisé est emprunté au vocabulaire occidental… Car au delà du mot, le concept même véhiculé par « laïcité » est extérieur à l’Islam radical où le rejet de la foi (islamique) ne peut conduire l’ « apostat » qu’à la mort physique ordonnée par un corps social qui en agissant ainsi se purifie… En français cela s’appelle un meurtre, un assassinat, tout comme le sont tout également les « crimes d’honneur », coutumiers en Turquie…
Revenons en France. La sérénité et le recul que donne l’écoulement du temps, permet de dire que, paradoxalement, et au-delà des déchirements consécutifs à la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et à l’opposition des « culs bénis » et des « bouffeurs de curés », la laïcité est aussi fille de la célèbre parole christique « Rendez les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu »… Dans la même veine, pourquoi les « Droits de l’homme » peinent-ils tant à s’imposer et à prospérer en pays musulmans ? Car ils ont été conceptualisés sur le terreau fertile des valeurs chrétiennes, de l’humanisme chrétien, pour devenir l’expression d’un christianisme déchristianisé, d’une foi chrétienne désacralisée, laïcisée…
Ouvrons une parenthèse. Ne confondons pas tolérance et laïcité.
Nous parlions à l’instant de « bouffeurs de curé », terme né à une époque ou le paysage religieux français métropolitain était majoritairement occupé par le catholicisme. Aujourd’hui existe toujours des « Talibans de la laïcité » qui prônent l’athéisme comme Vérité révélée et rêvent de marginaliser les citoyens qui ont pour défaut d’être croyants et de le dire !
Espagne mauresque : L’arrivée des arabes en Espagne au VIII° siècle mit fin à la persécution dont les juifs étaient victimes de la part des Wisigoths qui avaient abandonnés l’arianisme pour le catholicisme. Et pendant de nombreux siècles sous domination musulmane, l’Espagne a été une terre de paix et de tolérance pour les trois religions monothéistes ! Comme quoi, Islam n’est pas toujours synonyme de fanatisme et d’intolérance…
Fermons la parenthèse.
Quand-à l’alphabet latin, il est entré en Turquie à la même époque que la laïcité et lui aussi au forceps, l’Empire ottoman utilisant l’alphabet arabe, c’est-à-dire il y a moins d’un siècle. Alors que « chez nous », déjà avant les premiers écrits en « français » du XV° siècle, les lettrés qu’étaient les clercs, écrivaient évidement et depuis « toujours » en latin !
Aussi, tant pour des raisons géographiques que culturelles, il me semble difficile de prétende que la Turquie puisse avoir vocation à intégrer l’Europe ou la communauté européenne, notions qui sont différentes (La Suisse appartient à la première mais pas à la seconde). Et, pour prétendre le contraire, que l’on ne mette pas en avant un quelconque partenariat économique ! L’Europe peut commercer si elle le souhaite avec l’Afrique du sud sans pour autant que ce pays entre dans l’Europe ! Identique pour la Turquie !
Prétendrais-je que ce rejet affirmé, que cette position est vérité, réalité objective ? Non...
Pour prendre conscience de la relativité des certitudes, également des certitudes géographiques, transportons-nous au temps de Rome.
Si l’Empire romain prétendait à l’universalité, dans les faits, des frontières se sont imposées :
Au nord, l’Ecosse (le mur d’Hadrien).
A l’ouest, évidement l’atlantique.
Au nord/est le Rhin et le Danube.
Au sud l’Afrique noire (les pays de Maghreb étaient partie intégrante de l’Empire -neutralisons Carthage-)
Au sud/est le Tigre et l’Euphrate.
Cela pour souligner que si la géographie peut dire ce qu’est l’Europe, cette définition ne vaut que pour « aujourd’hui » (au sens de l’Histoire).
Si nous demandions à nos contemporains européens où se trouve le centre géographique de l’Europe, qui citerait la capitale de l’Italie ? Personne !
Mais l’Empire s’est construit autour de la Méditerranée avec en son centre cette ville, Rome, elle même située sur cette péninsule, cet appendice pénétrant ce « centre du monde » qu’était la « Grande mer », comme on l’appelait alors.
Toujours à cette époque, le civilisé, était logiquement de type méditerranéen, c’est-à-dire pas très grand, brun et basané. Et le barbare, lui était grand, blond et à la peau très blanche…
Relativité des concepts, disions-nous…
Et parmi ces barbares, il est des tribus germaniques qui allaient nous devenirs « chers » à nous français, celles des Francs…
- Le rapport avec notre sujet ? Dans le monde romain, la région nommée de nos jours Turquie ne posait pas de problème : elle appartenait à l’Empire, tant pour des raisons géographiques que culturelles ! Et elle n’était même pas en zone frontière ! Et le latin, comme ailleurs, y était aussi la langue officielle, administrative !
Mais cela était il y a « deux milles ans »…
Certitudes, avez-vous un socle digne de ce nom ?
- Pour conclure, maniant le paradoxe, clin d’œil à Edmond Wells et à son Encyclopédie du savoir absolu relatif, je dirais que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe et qu’il s’agit là d’une position objective élaborée au sein d’un concept qui lui, ne l’est pas…
Cette affirmation découle d’une prise de conscience selon laquelle il n’y a pas une vision du monde mais plusieurs, indissociables de grilles de lecture, parfois inconscientes, qui sont autant de filtres. Et la pseudo objectivité de la de la stricte géographie s’efface devant le poids de la géopolitique qui elle-même s’efface devant celui de la géoculture, autant de réalités subjectives dans leurs valeurs.
COLPIN Didier
24 janvier 2010, 19:36, par Jacques MALBRANCKE
La question de la Turquie me semble mal posée. Elle fait l’impasse sur un débat plus large, celui de l’appartenance. Il peut y avoir d’autres appartenances que celle de l’UE, et tout pays peut appartenir à plusieurs groupes de nature différente.
Ainsi, pourquoi ne pas envisager un regroupement des pays méditerranéens, avec une coloration plus large (et plus noble) que la coloration trop économique de l’UE. Car historiquement la Méditerranée fut le creuset des trois religions monothéistes.
Je rêve donc de la formation d’une confédération méditerranéenne, à laquelle pourraient adhérer, en vue de dialogue, les pays riverains. Je n’exclurais à priori aucun sujet de dialogue, mais pense toutefois que des sujets tels que la société et le vivre ensemble, le sens de la vie sur terre, quoi léguer à nos descendants... pourraient y être abordés, chose que l’UE ne sait pas faire.
Et dans une telle confédération, la France, l’Espagne, la Turquie, la Syrie, Israël, la Palestine, la Lybie... pour n’en citer que quelques-uns auraient bien sûr droit d’adhésion.
Jacques Malbrancke
Voir en ligne : Intégrer la Turquie dans l’Union Européenne ?