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Faiblesses structurelles du transport fluvial rhodanien

Réponse de l’Etat lors du débat public VRAL

mardi 23 mai 2006


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Source : forum du site du débat public VRAL


Pour débattre :
Quelle place pour le transport fluvial ?


L’axe Rhône-Saône est une infrastructure de transport qui dispose effectivement de grandes réserves de capacité. Celles-ci sont estimées à plus de 30 millions de tonnes. En 2005, le trafic fluvial et fluvio-maritime a représenté 6.7 millions de tonnes de marchandises, 9 800 voyages, soit en moyenne 27 voyages par jour répartis sur l’ensemble de l’axe.

Malgré une évolution positive depuis plus de 10 ans et une accélération forte de la croissance ces dernières années (le trafic a doublé depuis 1998), cette performance reste dans l’absolu très faible au regard du potentiel de fret transférable sur l’axe Rhône-Saône. Aujourd’hui l’offre de bateaux est structurellement déficitaire sur ce bassin de navigation qui souffre d’un enclavement sur son extrémité nord. Aucun bateau grand gabarit ne peut en effet venir d’autres bassins de navigation par voie fluviale, pour renforcer ponctuellement l’offre en fonction des besoins fluctuants du marché.

La France ne disposant plus d’entreprises de construction d’unités fluviales modernes, les armements et les bateliers français s’adressent aux chantiers étrangers notamment belges et Hollandais. En sus du coût d’acquisition des bateaux, les compagnies fluviales doivent donc transférer ces matériels par la mer, ce qui renchérit considérablement les investissements (entre 150 000 et 200 000 € par unité transférée). La décision de transférer de nouveaux bateaux sur le Rhône ne peut donc se faire à la légère, d’autant qu’il s’agit maintenant de bateaux valant plusieurs millions d’euros. Une telle décision nécessite une étude de marché fiable ne supportant aucune approximation.

Voies Navigables de France a adopté un plan d’aide à la modernisation qui permet d’octroyer des aides financières aux transporteurs pour faciliter l’adaptation de la flotte aux besoins. Ces mesures concernent notamment les adaptations techniques nécessaires à la conquête de nouveaux flux, ou le renouvellement de la flotte pour répondre à des trafics spécifiques.
Par ailleurs, la Direction Générale de la Mer et des Transports du Ministère des Transports accorde une aide de l’État à l’exploitation de services réguliers de transport de marchandises combinant la route avec le fer, la voie navigable ou la mer à courte distance. Ainsi, en 2004, 1/7e des transbordements qui étaient ainsi subventionnés concernaient des transports réguliers de conteneurs par voie navigable.

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