Un débat sans discipline n’est pas recherche de vérité dans la liberté du dialogue créatif, mais tyrannie de discours successifs qui assènent des affirmations péremptoires à un public condamné au silence.
Donc, plus chacun s’attache à être court et précis, plus un débat progresse, enrichissant la réflexion de tous.
Il convient donc de chercher à éviter de donner la parole aux « notabilités » en leur laissant toute liberté sur le choix du sujet traité et le temps de parole.
On retombe en effet sinon dans le piège classique du « conférencier » qui « refait le monde ». S’agissant alors d’une conférence improvisée elle est en général brouillonne.
Même si des idées intéressantes sont exprimées dans le flot de paroles il est pratiquement impossible de les noter, de s’en souvenir et de les utiliser comme matériaux pour faire avancer le débat.
Le public se lasse. L’intervenant a tendance alors à durcir son propos en « parole d’évangile ».
Le cercle vicieux du dialogue de sourds s’instaure.
Quelques pistes d’amélioration
Projeter sur l’écran l’arborescence du débat avec des numéros d’identification en continu par niveaux (1-3-2 etc…)
En projetant cette arborescence dès le début du débat on pourrait demander aux personnes qui ont des questions écrites à poser d’indiquer le numéro dans lequel leur question s’inscrit.
Cela permettrait d’éviter l’impatience de celui qui craint que sa question soit oubliée, et d’obliger l’intervenant à cibler et cerner sa question.
Cercler de rouge la partie du débat général faisant l’objet du débat particulier.
Ceci en continu avec la souris en interdisant toute digression en dehors de ce cercle sans l’accord préalable du président de séance .
Mettre en surbrillance la question traitée et, si possible, sur l’écran d’à côté, les 3 phrases essentielles de l’intervenant.
Définir un temps de réponse standard (30 secondes c’est déjà long pour une réponse précise sur un point précis) au bout duquel une sonnerie couperait automatiquement le micro, lequel pourrait être remis en marche éventuellement pour une même durée sur un signe du président si celui-ci estime cette « rallonge » justifiée...
Proposer (président) d’inscrire dans l’arborescence du débat une ou plusieurs de ces phrases.
Le standard idéal pourrait être deux phrases :
- une affirmation-réponse à la question précédente
- une question (dans le prolongement de l’affirmation.)
Faire un rapide tour de table (ou de salle), micro réglé à 15 secondes.
Incrémenter en conséquence l’arborescence sur l’écran (selon décision du président).
Mettre sur le site internet l’arborescence telle qu’elle résultera du débat avec possibilité en cliquant sur chaque phrase :
- d’obtenir d’éventuels compléments (commentaires- documents)
- De proposer un commentaire ou un document complémentaires.
Mettre ce complément en ligne s’il apporte un élément nouveau dans le cadre de la question posée.
Faire éventuellement une mise à jour de synthèse suite à ces interventions avant la séance suivante du débat