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Débat

Quelle place pour le transport fluvial ?

vendredi 31 janvier 2003


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A l’heure des autoroutes et du TGV, le transport fluvial a un petit air ringard. Mais, même si les projets pharaoniques de canaux à grand gabarit ont été abandonnés, ne peut-on pas mieux utiliser les voies navigables existantes ?

- (23/07/2006) Les atouts du fluvial sont sa discrétion et son très faible rapport Energie consommée / Masse transportée (Charles Berg, historien fluvial)
- (31/01/2003) Le fluvial n’est pas du tout obsolète. Le problème, c’est que la voie d’eau ne concurrence absolument pas la Route, mais plutôt le Rail, en s’attaquant aux mêmes trafics (principalement pondéreux). (Claude Jullien)
- (23/05/2006) Bien que le trafic ait doublé en 8 ans, l’axe fluvial Rhône-Saône reste sous-utilisé. Cela est dû à son enclavement, car il est très coûteux d’y transférer des péniches depuis le Nord de l’Europe (Etat français)

La question du choix entre fluvial et ferroviaire se pose pour la création de nouvelles voies.

Arguments contre le canal Rhin-Rhône :

-  (31/01/2003) pendant les périodes sèches, il faut remonter de l’eau dans les biefs, ce qui est à déduire du bilan énergétique(Claude Jullien)
-  (31/01/2003) dégâts écologiques colossaux (la vallée du Doubs comporte des paysages extraordinaires) (Claude Jullien)
-  (31/01/2003) on va bien plus vite par la mer de Marseille à Rotterdam que par un canal(Claude Jullien)
-  (13/04/2003) Il s’agit de relier, en fait, la mer du Nord à la Méditerranée en faisant la liaison Moselle-Saône (Michel Moita)

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  • Le fluvial n’est pas du tout obsolète.
    Le Rhône achemine 4, 5 millions de tonnes par an, ce qui compte tenu de
    l’équipement du fleuve, est ridicule.
    Le problème, c’est que la voie d’eau ne concurrence absolument pas la Route,
    mais plutôt le Rail, en s’attaquant aux mêmes trafics (principalement
    pondéreux).
    La consommation d’énergie de la voie d’eau est un peu plus élevée que celle
    du Rail.
    Le gros inconvénient de la voie d’eau, c’est quand on parle de créer un
    nouvel ouvrage à grand gabarit de toute pièce, dans un environnement qui
    n’est pas fait pour cela, style canal Rhin-Rhône par la vallée du Doubs.
    Le Doubs est une rivière irrégulière, avec des périodes d’étiage très
    importantes :
    - manque d’eau à certaines périodes de l’année
    - il aurait fallu remonter de l’eau dans les biefs, ce qui était à déduire
    du
    bilan énergétique
    - dégats écologiques colossales (la vallée du Doubs comporte des paysages
    extraordinaires)
    - on va bien plus vite par la mer de Marseille à Rotterdam que par un canal
    qui aurait comporté en tout (Marseille-Rotterdam), plus d’une centaine
    d’écluses

    • le donneur d’ordres cherche le plus rapide et le plus sûr pour le moins cher. La comparaison d’énergie consommée il s’en moque. S’il choisit l’eau/rail c’est qu’il y trouve son compte.
      Il faut donc comparer prix/délais /fiabilité et structure des coûts pour y voir clair.....et faire payer davantage les investissements aux transporteurs routiers et fluviaux......(investissements publics directs
      et indirects liés à leur mode de transport )
      Cette étude existe-t-elle ?

    • bonjour, je trouve votre msg beaucoup trop précipité et limité. Pour vos exemple de cause, faire remonter l’eau dans son nid na rien de compliquer et du point de vue énérgétique les barrages des écluses en fabrique (aller voir sur le site de la C.N.R). Ce qui est de l’écologie je croie que 9 personnes sur 10 preferait voir passé des peniches ou bien des modeles plus grand que de voir passé des poids lourds, la seul personnes c’est vous. La traverser Marseille-Rotterdam à un coût et il est tres élevée alors que en passant par la voie fluvial il est aussi bien possible de faire du transport multimodale. Depuis janvier 2007 le fret fluvial sur la liaison Lyon-Fos Sur Mer est de 7,3 millions de tonnes, certes les canaux on besoin d’entretien mais c’est le trafic le moins polluant le plus rentable ce pourquoi l’état ésite encore car un bateaux de type freycinet ce change tout les 50 ans voir plus avec un changement de plus ou moins 3 moteurs dans ca vie. La C.M.A C.G.M font ramener 3 grands porte-conteneur (pour le rhone) de 135 mtres de long 12 mtres de largeur ce qui retirera plusieurs centaines de camions sur les routes donc beaucoup moins d’accident car je le rapelle le transport fluvial est le plus sûr de tous.

  • La non-mise au gabarit du canal Rhin-Rhône a été une grossière erreur. Choix politique de complaisance pour faire plaisir aux verts qui pratiquent une écologie intégriste et séléctive.

    quant au port de Marseille bien des bateaux venant par le canal de Suez préfèrent aller décharger à Rotterdan oû ils sont sûrs de ne pas attendre ;
    Il existe un projet de ligne ferroviaire pour le frêt qui partirait de Rotterdan jusqu’au port de Fouia en Sicile . Seul la France n’y adhère pas. nous sommes toujours en retard d’une guerre ; ; ;

  • Si l’on veut moins de camions sur les routes et promouvoir la croissance économique il n’y a pas trente six solutions : le ferroutage non-accompagné et le fluvial. Le fluvial est à envisager au niveau européen en reliant les différentes mers entre elles au gabarit international. La liaison Rhin-Rhône au niveau français est un faux problème.
    Il s’agit de relier, en fait, la mer du Nord à la Méditerranée en faisant la liaison Moselle-Saône. Par la même on réduit le trafic en Manche.
    Si pour se faire plaisir on voulait faire un liaison rapide Rhin-Rhône elle serait suisse en prolongeant l’Aare par les lacs de Neuchâtel et du Léman. Absurde !
    Michel Moita

    Voir en ligne : Management par la logistique globale d’un réseau de PME-PMI

  • cinquante ans que l’on parle du canal rhin-rhône avant de l’abandonner sur des arguments qui sont ceux utilisés pour justifier le seine-nord : tout le monde se tait ou ne fait que chuchoter notamment à lyon . de fait rhin-rhône n’existe pas parce qu’il ne correspond pas au centralisme parisien et que les lyonnais se taisent en espérant trouver quelques miettes distillées savamment par paris pour calmer la province ; et la france meurre en se croyant toujours différente du reste du monde .

  • Devinette : 4000 tonnes de marchandises transitent par Lyon, en plein centre, en un quart d’heure. Personne n’en est importuné, personne même ne le remarque, ou du moins, pour ceux qui le remarquent, cela constitue simplement un spectacle. Par où ces 4000 tonnes sont-elles passées ?

    Par la Saône et le Rhône ! (entre nous, vous vous en doutiez, non ?)

    Ainsi, un des principaux atouts de la voie d’eau fait aussi son malheur : c’est sa discrétion. Personne ne pense à elle !
    Quand, il y a quelques années, une série d’accidents routiers et ferroviaires pose la question des transports dans le couloir rhodanien, tous les intervenants du débat ont du Rhône plein la bouche, évoquant "la vallée du Rhône", "l’autoroute qui longe le Rhône (et qu’il faudrait doubler, bien sûr...)", etc... Mais personne ne songe à lui mettre des bateaux dessus !!

    Certes, les aménagements du Rhône pour la navigation et la production d’électricité, réalisés après-guerre, ne sont pas un modèle du genre en matière de respect et de mise en valeur de l’environnement. Ils sont même plutôt un modèle de ce qu’il ne faut plus faire.
    Mais aujourd’hui ils sont là, et semble-t-il assez décidés à rester un bon bout de temps.
    Et ils pourraient à présent contribuer largement à la protection et mise en valeur de l’environnement, ainsi qu’à la qualité de vie dans cette région, en prenant en charge la plus grosse partie du transport commercial du couloir rhodanien, qui actuellement se partage essentiellement entre le rail et la route, tandis que le Rhône, sous-exploité, est quasiment désert, si on le compare à des voies de gabarit équivalent comme la Seine ou l’Oise.
    Hier encore symbole d’un aménagement sauvage du territoire, le Rhône deviendrait ainsi celui d’une politique des transports enfin respectueuse de l’environnement et de la qualité de vie de la population.

    Car l’autre atout du transport fluvial, c’est bien sûr son très faible rapport [énergie consommée (donc pollution) / masse transportée].

    Ce vide culturel dans lequel le fluvial se trouve dans notre pays, qui fut pourtant en son temps un pionnier en la matière [1], est quand même assez désolant...

    Ignorance ou peur de mécontenter certains lobbies du transport ?

    Comment comprendre qu’une ministre de l’Environnement, responsable d’un important parti écologiste qui plus est, prenne violemment parti contre la modernisation du canal qui nous relie à l’Europe entière, et rejette toute idée d’une telle jonction à grand gabarit, alors qu’il existe plusieurs alternatives crédibles à la vallée du Doubs qu’il serait effectivement très dommage de défigurer ?

    Et que penser d’un ancien ministre, maire de Belfort, qui, évoquant des bateaux de type Freycinet, parle de "coquilles de noix" ? Sait-il seulement combien de centaines de tonnes la "coquille de noix" peut-elle porter, même dans un canal vétuste ? Et combien de chevaux suffisent à propulser cette même "coquille de noix" ??

    Et tous ces protecteurs de l’environnement, "écologistes" convaincus, qui sautent sur leur chaise comme des cabris en répétant "Ferroutage ! Ferroutage ! Ferroutage !"[2], savent-ils seulement que ce fameux ferroutage, loin d’être la panacée universelle, revient aussi cher que le camion ?

    Et puis que je sache, on n’a encore jamais vu de hérons ou de martins-pêcheurs nicher au bord des voies ferrées ou des autoroutes. [3]

    Tandis qu’au bord des canaux...

    Dernière minute : le supplément d’été 2006 du magazine "Rhône-Alpes", organe du Conseil Régional de la région éponyme, tout entier axé sur le thème du développement durable et à la défense de l’environnement, affiche le transport fluvial en grand sur sa couverture, et lui consacre une page entière à l’intérieur, en présentant un couple de mariniers rhodaniens, les Touzelet, qui exploitent "Macarena", un automoteur de rivière de 74 m et portant 835 tonnes. Nous nous réjouissons de ce que cette région réalise qu’elle porte, en son nom-même, celui de sa plus importante voie de communication. Il est toutefois reconnu dans l’article que le Rhône porte un trafic cinq fois inférieur à son potentiel. Mais Rhône-Alpes est dans la bonne voie (d’eau). Continuons.

    [1] Le canal de Briare, ouvert en 1642, est le premier canal moderne au monde.

    [2] En paraphrasant une phrase célèbre de De Gaulle.

    [3] Reiser lui-même, en grand visionnaire écolo qu’il était, l’écrivait : "vivre à côté d’une nationale, c’est l’enfer ; une voie ferrée, on s’y habitue ; un canal, c’est un paysage." Tout est dit.

    Charles Berg, historien fluvial

    Voir en ligne : lexique fluvial (voir à la lettre E : écologie)

    • Là est la question face aux années perdues par notre Pays à moderniser et entretenir nos canaux.Trop d’erreurs ont été commises par les différents pouvoirs politiques en place.Personne n’a jamais eu de volonté à prendre conscience des réels atouts de la voie d’eau.Aujourd’hui,L’Europe aidant,la France se doit d’obéir à une logique Européenne et s’apprête à entreprendre les grands travaux de liaison comme Seine-Nord ou Saône-Moselle.Encore quelques années à attendre et si celà devient opérationnel,ce sera sans ou très peu de bateliers indépendants.La Batellerie artisanale se réduit à une peau de chagrin.Environ 700 actifs sont encore répertoriés.La place sera donc occupé par nos voisins Beges,Hollandais,Allemands et autres.
      Il restera nos souvenirs avec les cartes postales de nos 38m.

      Ignorance ou peur de mécontenter certains lobbies du transport ?

      Charles ,je dirai les deux à la fois selon les gouvernements qui ont traversé toutes ces années.
      Demain peut-être verrons un changement mais d’ici là,quel temps perdu et quel gachis !

      J.Claude Verrier