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Rupture des négociations sur la ligne TGV Perpignan-Figueras

vendredi 18 avril 2003

La commission intergouvernementale hispano-française (CIG) chargée d’attribuer la concession de construction et d’exploitation de la ligne TGV entre Figueras et Perpignan a rompu les négociations mercredi 16 avril avec le consortium Euroferro, composé du groupe français Bouyghes et de l’espagnol Dragados. "L’interruption des négociations est due à l’impossibilité, pour les pouvoirs publics, d’accepter les dernières conditions des 2 constructeurs", précise un communiqué officiel. (AFP)

Voir : Le projet de ligne nouvelle mixte TGV - Fret PERPIGNAN - FIGUERAS n’est pas viable (FNAUT)

Pour débattre : Traversée des Pyrénées : Comment accroître la part du rail ? Où faire passer les trains de fret ?

Messages

  • La commission inter-gouvernementale franco-espagnole chargee d attribuer la
    concession de construction et d’exploitation de la ligne nouvelle a grande
    vitesse entre Perpignan et Figueras, a rompu les négociatins, le mercredi 16
    avril, avec le consortium "Euroferro", compose du français Bouygues et de
    l’espagnol Dragados, qui avait des pretentions financieres demesurees.
    Rappel succinct de l’affaire :
    1 - La ligne nouvelle Perpignan-Figueras comporte des rampes de seulement 20
    ‰ pour la rendre theoriquement apte a ecouler un trafic Fret (en realité
    seulement 1 millions de tonnes par an d apres RFF)
    2 - En raison de ces rampes "moderees", il faut construire un tunnel de 8, 5
    km, ce qui rend la ligne relativement couteuse
    3 - Pour contourner les difficultes de financement, les deux gouvernements
    decident de faire appel au prive. Un consortium prive construira la ligne, et
    se paiera sur les peages percus aupres des deux exploitants qui resteront la
    SNCF et la RENFE
    4 - Appel d offre : Euroferro remporte le marche, et suivant le cahier des
    charges, doit trouver le financement
    5 - Les banques renaclent, car la rentabilite est incertaine. Euroferro a des
    difficultes.
    6 - Euroferro annonce alors un prix de peage tres eleve.
    7 - Gallois (PDG SNCF) annonce que dans ces conditions, la SNCF n utilisera
    pas la nouvelle ligne
    La situation d Euroferro devient critique, mais Bouygues sait parfaitement
    solliciter l argent public s il le faut.
    8 - Euroferro demande aux 2 gouvernements de subventionner la ligne pour
    ramener les peages a un niveau correct
    9 - Contre toute attente, les deux gouvernements engage les negociations,
    alors qu une autre solution, suggeree depuis le debut par Claude JULLIEN et
    Francois POMES etait bien preferable
    - reetudier la ligne avec des rampes de 35 ‰, et la specialiser entierement
    au Fret
    - a partir de la, il n y a plus besoin de tunnel
    - la ligne devient nettement moins cher, et surtout, elle retrouve de la
    rentabilite
    - plus besoin de faire appel au prive
    - utilser la ligne ancienne du bord de mer pour redynamiser le Fret, a
    condition de transformer la partie espagnole a l ecartement europeen, jusqu a
    Barcelone, ou il reste jusqu a 80 sillons Fret disponibles chaque jour
    10 - Desole de faire du chagrin aux actionnaires de Bouygues qui peuvent
    aller construire des grottes ailleurs
    ************************************
    Une excellente nouvelle que cet abandon des negociations
    Par ailleurs, les deux gouvernements s enfoncait progressivement vers un
    imbroglio juridique, car s ils accordaient une subvention a Euroferro, les
    candidats malheureux de l appel d offre pouvaient porter plainte devant la
    Justice, puisque les conditions etaient changees.

    réaction de Claude Jullien transmise par EB