Le trafic de cannabis dans les cités génère une myriade d’infractions connexes
lundi 16 décembre 2013
Le journal Le Monde s’est procuré le rapport 2012-2013 du Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) de la PJ. Il dresse un panorama exhaustif des phénomènes criminels à l’œuvre sur le territoire national. Dans sa lettre de présentation le patron du Sirasco indique que la période 2012-2013 se caractérise par « l’activité exponentielle des organisations criminelles étrangères », la « persistance d’un banditisme traditionnel français », et la « montée en puissance des organisations criminelles issues des cités sensibles ».
Voici ce que Le Monde a retenu de l’évolution de la criminalité dans les cités :
« Pour le Sirasco, les groupes issus des cités s’inscrivent dans une typologie mafieuse pour au moins trois raisons : « La maîtrise territoriale par la force », la concentration sur le trafic de cannabis, dont le chiffre d’affaires est estimé à plus d’un milliard d’euros par an, et enfin l’ancrage dans l’économie souterraine. Par ailleurs, ce trafic « génère une myriade d’infractions connexes », du règlement de comptes à l’extorsion en passant par le blanchiment. Autre caractéristique, l’implication importante des mineurs.
Le Sirasco distingue trois niveaux de responsabilités au sein de cette « criminalité organisée des quartiers » : les trafiquants locaux, à la tête d’un groupe de revendeurs, les intermédiaires semi-grossistes, puis les grossistes qui constituent des « organisations criminelles transnationales » et dont les responsables sont établis dans le sud du Maroc ou en Espagne. »