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Débat

Quels objectifs pour un service civique obligatoire ?

vendredi 3 novembre 2006


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Avant de lancer la nation dans un projet de cette ampleur, coûteux et risqué, il est important d’être clair sur les objectifs. Que cherche-t-on réellement ? Autant la réponse était simple pour le service militaire, autant elle ne coule pas de source pour un service civique. Les effets attendus du service civique, cohésion, identité, brassage ..., n’étaient que des retombées indirectes du service militaire dont l’objectif principal était d’apprendre à défendre la nation.

Il est également important de préciser les objectifs pour pouvoir choisir, parmi les modalités envisagées, celles qui sont le mieux à même de les atteindre.


Pour débattre du caractère obligatoire, aller sur la page :
Le service civique doit-il être obligatoire ?


Les objectifs :

(21/07/06) Etablir un lien de civisme et d’échange entre l’individu et la société (Projet socialiste)

(5/10/06) Apprendre la solidarité (Bernard Kouchner, L’Express)
►►(20/11/2006) Les jeunes êtant ceux qui ont le moins, il est curieux de vouloir faire jouer la solidarité dans ce sens (Anonyme)

(3/11/06) Devoir envers la société (Serjou)

(3/11/06) Rencontrer l’autre (Serjou)

(8/11/06) Combattre la lente virtualisation du politique (Jean-Jacques Arnal)


Les mauvaises raisons pour faire un SC obligatoire :

(5/10/06) Si on entend faire du service civique une réponse aux problèmes d’insertion, au chômage des jeunes, à l’exclusion, la précarité ou la violence, on va droit à l’échec (Bruno Julliard, président UNEF, L’Express)


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    article 38

  • " FRATERNITÉ "

    L’autre, quel qu’il soit, n’est pas une abstraction : pour le comprendre, l’accepter et se reconnaître soi-même, ne doit-on pas pouvoir le rencontrer dans toute la diversité de la société à laquelle on est partie prenante ?

    L’ obligation d’un service civique, complétant celle d’aller à l’école, ne serait-elle pas une étape importante dans la poursuite de cet objectif ?

    • la "fraternité" ou même la simple ouverture à la rencontre de l’autre sont-elles compatibles avec une obligation ?
      ne sont-elles pas fondamentalement des attitudes d’esprit et de coeur qui ne sont possibles que par un acte volontaire, et donc libre, de chacun ?

      La vraie question n’est-elle donc pas : le service civique peut-il être une école de liberté, de volonté ,et de sens de l’autre comme co-responsabilité ?
      Si oui comment et à quelles conditions ?

      La réflexion sur cette question peut utilement commencer par une autre préliminaire : le service militaire pouvait-il être....etc ?

    • Excellente remarque de Monsieur Trivers.

      Plus généralement, on pourrait s’interroger sur l’influence qu’a eu le service national sur ceux (et celles, mais elle sont peu nombreuses) qui l’ont effectué. Sont-ils mieux intégrés dans la société que ceux qui ne l’ont pas fait ? Sont-ils plus fraternels (par exemple, donnent-ils plus aux oeuvres humanitaires, sont-ils plus souvent bénévoles) ?

      Il y aurait là matière à d’intéressantes études qui permettraient de sortir d’une représentation "mythologique" de ce que fut le défunt service national.

    • Si service civique il y a, il faut qu’il n’ait rien à voir avec le service national. Sinon, ce n’est même pas la peine d’essayer !

    • Pourquoi "rien à voir" ?
      N’est-ce point excessif ?
      Le service national n’a-t-il pas aidé de nombreux jeunes à acquérir plus de maturité (et une certaine discipline...)en les sortant de leur cocon sans les lâcher dans le n’importe quoi ?
      Paradoxalement la suppression du service a fait perdre beaucoup de temps à de nombreux jeunes dans leur maturation personnelle.

      Réfléchir aux aspects positifs du service national, et aux facteurs de succès et d’échecs peut être très utile pour réussir des expériences de service civil !
      Il serait interessant que des militaires participent dans cet esprit à ce débat- surtout des encadreurs de jeunes recrues qui se trouvent maintenant un peu sur la touche avec la professionalisation de l’armée- Leur expérience peut être précieuse.
      Pour avancer il faudrait peut-être imaginer des scénarios concrets de service civil qui feraient apparaître les vrais problèmes et ébaucher des pistes de solutions réalistes.

    • Comment peut on regretter la disparition du service militaire obligatoire qui représentait une grave atteinte à la liberté individuelle, séparait des familles et éloignait des hommes de leur foyer. En temps de paix une armée doit être composée uniquement de volontaires et de professionels

  • " COMME L’ÉCOLE, UN FONDEMENT DU CONTRAT SOCIAL "

    L’obligation d’un service civique pour le (la) citoyen(ne) constitue " un devoir envers la société ", en contrepartie de
    l’obligation de scolarité qui est " un devoir de la société des adultes " vis-à-vis des futurs adultes et de la future société.

    • Cet argument serait valable si l’obligation de service civique concernait les jeunes scolarisés en France. Or, juridiquement, il est impossible de faire porter cette obligation sur les étrangers scolarisés en France. Et exempterait-on de ce service civique les jeunes Français scolarisés à l’étranger ?

      Par ailleurs, une très nette majorité des Français de plus de 18 ans n’ont jamais effectué de service national : la quasi totalité des femmes et des jeunes de moins de 30 ans, ainsi qu’une proportion importante des hommes de 30-40 ans. On n’a jamais demandé à ces gens-là de "contrepartie" à leur scolarisation et personne ne s’en porte plus mal.

      Et que dire de tous les pays où il n’y a pas de service national mais où la scolarité gratuite et obligatoire existe quand même ? Là aussi, l’absence de "contrepartie" ne semble émouvoir personne.

      Bref, l’argument de la "contrepartie" me semble bien faible.

  • Cela plongera des centaines de milliers de jeunes dans la misère (les indemnités prévues ne sont pas suffisantes pour se loger, sauf peut-être dans des tentes de Médecins du Monde).

  • Invoquer la solidarité comme justification de ce service obligatoire est assez curieux. En effet, on veut mettre à contribution les jeunes alors que toutes les statistiques de revenus et de patrimoine montrent les jeunes forment précisément la classe d’âge la moins favorisée matériellement.

    Autrement dit, on demande le plus à ceux qui ont le moins ! Prendre aux pauvres pour donner aux riches, voilà une conception de la solidarité pour le moins insolite.