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Débat

Comment impliquer les autres générations ?

mardi 31 octobre 2006


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Face à ce projet, les jeunes réagissent souvent en disant : pourquoi pas aussi les moins jeunes et les retraités ? Certains font également remarquer que si l’institution d’un service civique obligatoire apparait si nécessaire, c’est que l’école n’a pas rempli sa mission d’éducation à la citoyenneté.
Comment favoriser l’expression de la citoyenneté à tous les âges de la vie, le service civique n’en êtant qu’un temps privilégié ?

D’autre part, le service civil n’atteindra ses objectifs que si le projet est porté par l’ensemble de la société : familles, associations, éducation nationale, entreprises, responsables politiques...
Comment créer une dynamique de succès ?


Servir à tous les âges de la vie ?

► Parcours de citoyenneté tout au long de la vie, de la maternelle à la retraite, avec le service civique comme temps fort (RECit - 14/11/06)
►► "Il s’agit de socialiser l’individu, de le rendre obéissant, insignifiant, informe au nom de cette nouvelle religion "le lien social" " (Arno - 18/12/2006)

► Création d’une réserve civique (Max Armanet - 15/03/07)

S’impliquer dans le projet de service civique

► Encadrement du service civique par des volontaires dont l’investissement au profit de la collectivité leur permettrait de bénéficier d’avantages fiscaux en mesure du temps consacré (Plate-forme associative - 25/06/06)
►► Valoriser ce volontariat par des avantages financiers ne revient-il pas à avouer qu’il n’est pas suffisamment attractif et présente le risque de dévaloriser l’action désintéressée.(Myriam - 28/11/2006)

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    article 38

  • Au sujet de cette suggestion : " Encadrement du sco par des volontaires dont dont l’investissement au profit de la collectivité leur permettrait de bénéficier d’avantages fiscaux en mesure du temps consacré." Nous sommes là dans un imaginaire économique qui consiste à dire qu’au fond, ce sont toujours des intérêts calculés qui peuvent motiver une telle démarche. Il s’agit d’une manoeuvre incitative : "Si vous nous aidez à encadrer les appelés au sco, vous aurez des avantages". Nous pourrions nous interroger sur la valeur de tels engagements et sur la motivation de tels volontaires qui s’engageraient pour l’obligation des autres...Au delà des aspects ethiques, ce type de suggestion reflête bien le potentiel d’influence que présente le sco sur le volontariat et le bénévolat qui relèvent par excellence, d’une démarche désintéressée. Redonner sa place au don en temps, en le valorisant par des avantages fiscaux (et donc encore un fois financiers) cela ne revient-il pas à dire que le bénéfice que retire le bénévole ou le volontaire, de son activité n’est pas satisfaisant ou du moins, pas suffisamment attractif ? Par voie de conséquence, c’est l’action désintéressée et les valeurs qui s’y rattachent qui s’en trouveraient dévalorisées avec le risque à terme, de faire tomber le dernier rempart contre le ’tout monétaire’ que représente l’action bénévole. D’un autre côté, nous comprenons la démarche qui consiste à rendre attractif sur le plan fiscal, un tel engagement car à priori, cette acivité n’aurait rien de séduisante en soi, A une aussi grande échelle, avec qui plus est, une notion de contrainte envers les jeunes, les citoyens seraient peu enclins à rendre bénévolement et sans avantage clairement identifié, ce type de "service". En remplaçant le principe du don de soi par celui de devoir envers la nation, ce n’est pas directement une cause que ces volontaires auraient le sentiment de servir mais bien l’Etat, la distinction est de taille.

  • La tendance de l’école publique est de devenir progressivement et à terme un passage obligatoire de socialisation : la définition de la citoyenneté par les SCOistes.
    Les connaissances seront réduites aux simples essentiels : lire, écrire, compter. ET pour le reste, une ingénierie comportementaliste suffira à trier les bons des mauvais éléments (on se souvient du projet de la détection de la délinquance dès la maternelle).

    POur les familles qui le pourront, plutôt aisées, elles placeront leurs enfants dans des instituts privés, généralement financés par des entreprises qui recruteront les meilleurs éléments. La formation sera réduite au minimum nécessaire et à de la culture générale. (Lisez les rapports de l’OCDE et comparez avec les dernières réformes de l’Education nationale.)

    Selon l’OCDE, le taux de profit d’une entreprise d’enseignement est de 1 à 7, ce qui veut dire 4 fois plus qu’une industrie.
    On aurait tort de continuer à investir en pure perte financière un des plus gros budget de l’Etat dans une Education, mais plutôt le confier à des privés...

    C’est pour cela aussi que des irresponsables politiques imposent l’objectif hallucinant que l’école ou l’université doivent permettre aux écoliers et aux étudiants de trouver un travail, à être employables.
    La tâche est impossible, puisqu’il ne fait pas partie des missions de l’école d’organiser l’offre et la demande sur le marché du travail.
    Ainsi décrédibilisée aux yeux de l’opinion, aux yeux des écoliers qui voient leurs aînés diplômés et sans travail, les enseignants sommés de socialiser les enfants et face à cet objectif, perdent leur autorité, l’école ne mérite pas de respect : incivilités, incendies, saccages.

    Bref, un gigantesque pas en arrière, inouï sur le plan de la civilisation humaine se prépare. C’est déjà en oeuvre. Quand on lit les cours du collège, du lycée et de la faculté, on est saisi par l’indigence des connaissances enseignées et du niveau d’effort demandé. Et pour quoi ?

    La proposition de Récit de faire un "parcours de citoyenneté tout au long de la vie" rentre dans cette idéologie. Il s’agit de socialiser l’individu, de le rendre obéissant, insignifiant, informe au nom de cette nouvelle religion "le lien social". C’est tout. C’est lui donner des éléments de représentations des relations sociales et lui communiquer le comportement adapté aux situations. Les médias sont les bienvenus pour ce travail.

    Dénué d’esprit critique par manque d’éducation, il devra être citoyen à toute heure et à tout âge, c’est à dire rendre service en aidant son prochain. Donc prendre sur l’autre un peu de pouvoir au nom du Bien. Ca nous promet de belles déviances à répétition.

    Il est vraisemblable que les difficultés d’éducation ne sont pas pour rien dans ces éléments. Nombre de personnes finissent par considérer "1984" d’Orwell comme un projet de société.

    • Merci à Arno de venir me soutenir sur ce sujet qui n’intéresse personne visiblement ! Surtout que je ne connaissais pas le roman dont il parle et que je me demandais depuis longtemps pourquoi Bernard Lavilliers dans sa chanson ’Big brother’ faisait allusion à l’année 1984 !Du S.C.O à Orwell, il y a de la marge, je ne crois pas que les intentions de l’association ’Récit’ soient celles que décrit Arno. Je crois que Récit "rêve" tout simplement et que c’est dommage car j’ai constaté que les politiciens sont habiles à exploiter les rêves des associations ... Heureusement, des personnes comme Bernard Eme, nous ramènent à la réalité et nous rappellent que "...l’association n’est pas seulement fille de la nécessité mais aussi de la résistance aux logiques technico-instrumentales qui destructurent les cadres de la vie quoitidienne. La solidarité va ainsi devenir l’objet de conflits entre une solidarité supérieure républicaine,garante de l’intérêt général de tous les citoyens, et les formes de solidarité concrètes, vécues, éprouvées, que développent les sujets sociaux pour n’être pas dessaisis de leur destin..." Extrait de ’Les associations ou les tourments de l’ambivalence’Bernard Eme. C’est pas du rêve mais ça ressemble à de la poésie car à l’école de la poésie comme chacun le sait, on apprend pas, on se bat...